En se développant sur le marché du « mobile learning », le groupe ESMOD International atteste sa volonté de s’adresser de manière inclusive à une nouvelle génération d’entrepreneurs en fashion business, partout où ils se trouvent.
Lancée en avril 2022, la formation "entreprendre dans les métiers de la mode", disponible en mobile learning, permet au groupe ESMOD de former une nouvelle génération d'entrepreneurs en Afrique Subsaharienne. © Alara Concept Store_David Adjaye Associates, Nigeria Africa.
Co-fondée par Olivier Pascal aux côtés de Julien Bœuf et François Catala, la start-up LAFAAAC -acronyme de l’Académie Franco-Anglophone des Arts Audiovisuels et du Cinéma -édite depuis 2017 des applications mobiles dédiées aux métiers de la création. Ces applications s’adressent principalement au marché africain. « 5 millions de personnes travaillent aujourd’hui dans les industries créatives en Afrique francophone et anglophone. Parmi eux, 90 % se sont auto-formés grâce à internet ou par des échanges entre pairs » indique François Catala, ancien consultant en stratégies dans les télécoms et l’audiovisuel, qui souhaite accompagner les futurs professionnels en rendant accessible, par le biais du mobile learning, des formations réalisées en collaboration avec des écoles reconnues pour leur capacité à transmettre les métiers de la culture.
Les partenaires de Lafaaac sont la Femis, illustre école de cinéma parisienne, ainsi que l’Asfored qui forme aux métiers du livre mais aussi Rubika qui enseigne les techniques liées au jeu vidéo et au cinéma d’animation. À ce consortium prestigieux, se joint depuis un an le groupe ESMOD International. « Les fondateurs de Lafaaac se sont rapprochés d’ESMOD pour mettre en place un programme de formation pour faire monter en compétence les jeunes entrepreneurs nigériens » indique Hélène Guénin qui est en charge de l’ingénierie pédagogique du groupe. La particularité de cette formation réside dans son format : « Il s’agit de mobile learning. C’est-à-dire des formations toujours disponibles sur son téléphone, sans avoir à disposer de connexion internet, grâce à une application dédiée, préalablement téléchargée. »
Cette application, consultable à tout moment, conjugue ainsi deux expertises complémentaires : LAFAAAC édifie la mise en page et conçoit l’animation, ESMOD prodigue les cours. « Jean-François Leguay, professionnel du secteur de la mode et intervenant régulier au sein de l’école, a conçu le contenu de ce premier mobile learning intitulé : entreprendre dans les métiers de la mode. « C’est une formation orientée business qui développe également une compréhension globale de la filière mode et de ses différents marchés » indique Hélène Guenin qui précise : « il y a également énormément d’éléments de contexte – et notamment d’éléments chiffrés - car le fashion business exige de comprendre vraiment l’univers dans lequel l’entrepreneur va évoluer avant de définir l’ADN de sa marque et de mettre en place un business plan. »
Construire un projet viable en lien avec la demande du marché
Lancée en avril 2022, cette formation – financée par des budgets d’état - a rencontré un très vif succès. Cet engouement a ainsi justifié la mise en place de formations en distanciel. « De nombreuses personnes sont allées au bout de la formation qui se matérialise par une succession de cartes ou de niveaux. Nous avions travaillé en étroite collaboration avec LAFAAAC pour mettre en place un formulaire grâce auquel les apprenants les plus motivés pouvaient exprimer leur objectifs et leurs ambitions. L’examen de ces lettres de motivation, réalisé par un jury parmi lequel figure en collaboration avec l’entrepreneuse à succès Lisa Folawiyo - styliste réputée et créatrice de mode nigériane - nous a permis d’opérer une sélection, basée sur la motivation des apprenants et la faisabilité de leurs projets. Les personnes sélectionnées ont ainsi pu assister à des classes en distanciel avec Jean-François Leguay. » s’enthousiasme Hélène Guénin qui poursuit : « Notre expert s’est ensuite déplacé à Lagos, capitale du Nigeria, afin de prodiguer son enseignement, en présentiel cette fois-ci. »
Les élèves ont ainsi appris à construire un projet viable, en lien avec la demande du marché. « Les projets se caractérisaient d’une part par leur diversité - Il pouvait s’agir par exemple de bâtir une marque s’articulant autour de la vente de robes de mariée réalisées avec des savoir-faire locaux, tels que la broderie ou l’enfilage de perles -, mais également par le dynamisme des apprenants. Je tiens à souligner d’ailleurs la richesse de la scène créative s’épanouissant actuellement à Lagos. Il y a de très beaux produits, de superbes marques d’accessoires et des artisans remarquables. » Ajoutons à cela la grande vigueur architecturale qui anime la ville où prospèrent des points de vente innovants, à l’image du concept-store Alaria, dessiné par l’architecte star David Adjaye : ce projet, qui se dresse sur trois étages, a été initié par Reni Folawiyo, figure centrale de la jet set nigériane, qui propose un florilège luxueux de la production stylistique africaine et occidentale.
« Nous sommes fiers, au sein du groupe ESMOD, de pouvoir accompagner ces entrepreneurs de l’avenir dans le futur de la mode au cœur d’un marché qui a beaucoup évolué. » conclut Hélène Guénin. « Ce partenariat avec LAFAAAC constitue en effet une opportunité précieuse de pouvoir diffuser à une échelle plus vaste encore le savoir-faire reconnu du groupe qui est déjà présent en Afrique du Nord avec les écoles de Tunis et de Sousse. ESMOD confirme avec cette initiative sa position de premier plan en tant qu’acteur de la formation mode et fashion business. Nous nous réjouissons d’avance de pouvoir prolonger ce partenariat dans d’autres pays de l’Afrique subsaharienne, notamment en Guinée, avec un programme qui sera cette fois-ci en langue française. Il y a bien entendu une réflexion autour de l’inclusivité qui est menée grâce à ce beau partenariat puisqu’il permet à de jeunes étudiants africains d’enrichir leur connaissance du marché grâce aux contenus ESMOD Fashion Business auxquels ils n’avaient pas accès auparavant. Et c’est le plus important pour nous : au-delà des innovations technologiques qu’il sollicite, ce projet s’inscrit vraiment dans le droit fil de notre travail pédagogie : concevoir et proposer des formations qui ont un lien réel avec l’emploi. »
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