Le label Father’s Daughter est né à Los Angeles. Une ville singulière par rapport aux autres cités occidentales. 140 nationalités y sont recensées. Les noms des divers quartiers qui composent cette longue métropole sans centre-ville indiquent une identité profondément cosmopolite: Little Armenia, Thai Town, Historic Filiponotow ou encore Little Persia. Ce creuset de populations de toutes origines compose l’une « offre mode » les plus excitantes du moment.
Father’s Daughter, comme son nom le laisse présager, est la réunion d’un père et d’une fille. En Français on pourrait le traduire par « tel père, telle fille ». En Coréen, l’expression signifie : « ressembler à son père ». La fille, c’est Su Kim. Son père Jim a dirigé une boutique de vêtements sur mesure en Corée avant de déménager au cœur de la Cité des Anges en 1991. Il prodigua dès lors son talent de modéliste hors pair chez Calvin Klein, Tommy Hilfinger, J Brand. Des marques prestigieuses au sein desquelles il devint un expert respecté du denim. Su grandit dans un environnement stimulant à L.A : elle aime cette ville si singulière, ses micro- communautés. Elle aime et admire également la dextérité de son père qui lui inculque l’amour de la mode. Pourtant le père et la fille en sont persuadés, Los Angeles n’est pas, malgré ses nombreuses qualités, l’endroit le plus propice à l’apprentissage de la mode au plus haut niveau. En bon modéliste, Jim sait que les ficelles de ce métier ne s’acquièrent qu’avec méthode et rigueur. C’est la raison pour laquelle Su Kim traversa un beau jour l’Atlantique pour venir s’installer sur les bancs de la seule école jugée digne de lui enseigner à la fois les solides bases du style mais aussi les principes essentiels du modélisme. Cette école, c’est Esmod Paris.
De 2008 à 2010, avant d’obtenir son diplôme section Nouvelle Couture, Su fit donc son apprentissage très consciencieusement. Elle sait, d’après les conseils paternels, l’extrême attention qu’il faut sans cesse apporter aux plus infimes détails. « Mon père était implacable, cherchant toujours les meilleures façons de faire un vêtement. J’ai donc été à bonne école ». Elle affine sa technique et son coup d’œil : « J’ai un grand respect pour le produit. J’ai appris très vite que le tissu était très important en terme de sensation globale, pour le vêtement ».
L’apprentissage de Su Kim fut bientôt complété par de nombreux stages. Elle choisit de grandes marques de denim car elle a déjà son idée en tête. Effectivement, de retour à Los Angeles, Su se sent enfin prête pour la grande aventure : fonder une marque qui réunira toutes ses passions : L.A, la mode, et bien entendu, son père qui accepte le pari. C’est ainsi que depuis 2015, Father’s Daughter prodigue avec succès de superbes propositions mode en denim: des vestes luxueuses, des jeans confortables. L’équipe est petite et familiale. L’ensemble du processus, du dessin à la production, est réalisé sur place. « L.A s’est autrefois taillée une belle réputation dans le denim haut de gamme. Puis, certaines marques ont cédé à la tentation de produire ailleurs, pour diminuer les couts de confection. De notre coté, nous croyons fermement aux vertus du développement durable. C’est pourquoi nous faisons très attention dans nos choix que ce soit en terme de machine d’impression, de teinture, de lavage. Idem pour le personnel. Nous privilégions les ressources qui nous entourent ». Une marque cool avec un vrai message : pas de doute, le denim est aussi un Art.
https://fathersdaughterla.com
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